Abstract
Cette réflexion s’inquiète du manque de scientificité réelle de nombre de pratiques archéologiques, passées ou présentes, même si elles s’en donnent l’apparence en s’appuyant sur divers types d’analyses archéométriques. En effet, contrairement à la stratigraphie géologique qui se forme par empilement successif des couches, la stratigraphie archéologique passe par la prise en compte des phénomènes d’érosion et, plus encore, de l’action anthropique de remblaiements et de nivellements:
ainsi est développée la notion de « couche architecturale », qui englobe la totalité de la construction (infrastructure urbaine et fondations des bâtiments comprises) . L’origine des tells est due à l’architecture de terre, dont il a fallu combattre la fragilité et la sensibilité à l’eau, sans quoi le bâti ne dure pas.
Ainsi c’est sur les procédures méthodologiques de la recherche fondamentale que devrait insister la formation des jeunes archéologues, en vue d’une interprétation plus raisonnée des observations, dont la visée reste essentiellement historique.
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Copyright (c) 2022 Jean-Claude Margueron